Crottes de saison

Bientôt le temps des crottes. Une recette pour animer les  réveillons où l’on s’emmerde à 100 sous de l’heure : la crotte Marguerite, à base de cacao enrichi de tétine-de-chèvres et d’oreilles-de-tortue. Deux plantes natives des Monts d’Arrée dont je tairai le nom latin et breton pour ne pas avoir d’ennuis.

Réveillon de Noël 2006, transcription d’un enregistrement.

Je vous dis tout le temps des mots.
Rien que des mots.

Vous comprenez ?

Non, des phrases. Je vous dis des mots, à vous, ça fait des phrases.
A la longue je dis des phrases.

Comment vous faire comprendre ?

Ce que je dis c’est que les mots seuls ne font pas des phrases.
Ce qu’ils font n’est pas encore inventé.

Mais qui êtes-vous qui ne comprenez pas ?
Comment cela se peut-il faire la non compréhension de choses simples ?
Comment cela se fait-il peu ?

Moi je ne sais plus !
L’explication elle est perdue.
Ça vient le moment que je ne vous aime plus.
Un cloisonnement est franchi, là.
Le moment que je me tais il vient.

Un cri.
C’est dans l’extérieur du dedans. C’est dehors.
Écoutez, le chat du dehors.
Vous l’entendez ?

Un cri.
C’est dans l’extérieur du dehors. C’est dedans.
La queue du chat  Aranachacha, elle est sous mon pied de la chaise.
Qu’est-ce que c’est faire la queue du chat ?

Là, je suis intervenu  parce qu’il y a des limites à la confiserie.  Si vous voulez égayer vos invités sans les droguer, lisez du Marguerite Duras, ou encore mieux, Marguerite Duraille l’auteuse de « Mururoa mon amour, et de Virginie Q, découverte par Patrick Rambaud.